Que connait du
peuple la famille Le Pen ? Installés dans leur Hôtel particulier de St Cloud, les
héritiers des ciments Lambert ne connaissent pas de fins de mois difficiles,
ils sont loin des préoccupations
de l’ensemble des salarié-es et des privé-es d’emploi. Leur monde, celui de
leurs donateurs, c’est celui des patrons et des grandes fortunes, pas celui des
ouvriers, des artisans, des fonctionnaires, des paysans, des chômeurs ! Ce n’est pas un hasard si le FN réclame la
suppression de l’impôt sur la fortune.
Les propositions
réactionnaires du Front National sont contraires aux intérêts des travailleurs. Pour eux, réfléchir au monde du
travail de demain, c’est avant tout mettre à disposition du patronat une main
d’œuvre corvéable et docile.
·
En donnant une éducation au rabais aux enfants des
classes populaires avec la fin du collège unique où l’éducation est la même
pour tous et la possibilité de sortie rapide du système éducatif des plus
pauvres avec l’apprentissage dès 14 ans.
·
En cassant les outils de défense
collectifs que sont les syndicats. Des structures indépendantes et autonomes ? Il n’en
est pas question. Autour d’un engagement d’une grande réforme des syndicats
pour qu’ils soient « moins tentés de
recourir à un rapport de force (grève, manifestation », apparaissent
clairement le désir de s’en débarrasser, voire pour certaines professions de
« supprimer le droit d’être syndiqué »
(ou de « s’engager politiquement »)
comme chez les magistrats. Pas étonnant, quand on se souvient des propos de Mme
Le Pen traitant de « fauteurs de
trouble » les salariés des raffineries en lutte qu’elle aurait
souhaité voir expulser « manu
militari » ou d’ « émeutiers »
les millions de manifestants défendant le système des retraites à taux plein
dès 60ans.
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En remettant en cause les acquis
sociaux. Très
en retrait pendant le mouvement des retraites, coutumier de déclarations
contradictoires, c’est pendant la
campagne des Régionales que le FN a été le plus clair : « il est évident que l’allongement de
la durée de cotisations est nécessaire…(il faut) ramener l’âge de départ
légal à 65 ans ». Evident aussi, l’appel au développement de régimes
de retraites complémentaires et par capitalisation
Les 35 heures ? « source de désorganisation des entreprises et d‘augmentation injustifiée de la masse salariale». Les entreprises sont incitées à les supprimer. Le système de protection sociale est aussi en ligne de mire. « Fusionner l’impôt sur le revenu et les cotisations sociales » comme le propose le FN conduit de fait à couper le lien entre le travail et la protection sociale, à mettre sa gestion sous l’unique contrôle de l’Etat privant les salariés de toute intervention. On voit bien se dessiner derrière ce projet, l’arrivée des acteurs privés prêts à se partager le gâteau.
Les 35 heures ? « source de désorganisation des entreprises et d‘augmentation injustifiée de la masse salariale». Les entreprises sont incitées à les supprimer. Le système de protection sociale est aussi en ligne de mire. « Fusionner l’impôt sur le revenu et les cotisations sociales » comme le propose le FN conduit de fait à couper le lien entre le travail et la protection sociale, à mettre sa gestion sous l’unique contrôle de l’Etat privant les salariés de toute intervention. On voit bien se dessiner derrière ce projet, l’arrivée des acteurs privés prêts à se partager le gâteau.
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En cassant le modèle de société solidaire voulu par le Conseil National de la Résistance, puis mis
en place à la Libération qui repose sur l’idée que personne ne doit être laissé
au bord du chemin. La situation économique du pays, sortant de la guerre, était
au plus bas, sans commune mesure avec la situation actuelle. Ce qui était
possible alors, l’est encore plus facilement aujourd’hui, il suffit d’une
volonté politique proposant un autre partage des richesses. Le Front National
lui, tourne résolument le dos à cette idée. Il préfère, dans la logique du
patronat du XIXème siècle, opposer les catégories entre elles. Celles et ceux
nés ici aux autres. Et ceci en jouant
sur la peur de l’étranger, en mentant sur les chiffres de l’immigration,
en faisant semblant d’ignorer que la France est un des pays européens où
l’immigration est la plus faible. Entretenir la division et la suspicion c’est
aussi ce qui est fait pour remettre en cause l’ensemble des protections
sociales. A les en croire, nous serions dans un pays de tricheurs ou de
faussaires. Ce serait les quelques cas isolés, et vite repérés, de tentative de
fraude qui seraient responsables des déficits mais pas les exonérations de
charge ou autres cadeaux aux entreprises ! Quant aux minimas sociaux, ils
sont devenus insupportables à leurs yeux. C’est le discours culpabilisateur
autour des « assistés ».
Comme si les privés d’emploi étaient responsables de leur sort ! Mais cela permet de mettre en avant des dispositifs
à partir desquels les entreprises pourraient
se voir confier de la main d’œuvre quasi gratuite.
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En cassant le code du travail, trop rigide à leurs yeux. Défendre une « simplification du code du travail » pour « libérer le travail des entreprises de
l’étatisme », c’est refuser les protections générales liées à la loi,
renvoyer à l’individualisation des situations, à des négociations par branches
et par entreprises.
·
En mentant sur un maintien de la
Fonction Publique
alors qu’au programme est annoncée la réduction de l’emploi public, réduit
aux fonction régaliennes de l’état, quasi limitées aux secteurs de la justice et la sécurité. Le
reste allant aux collectivités territoriales qui « devront enfin maîtriser leurs effectifs » d’après Mme Le Pen.
Le FN se prononce pour la « modification
des statuts de la fonction publique », et l’ « abolition
de certains privilèges, en matière principalement de protection sociale »,
le principe de mobilité, le non remplacement d’une partie des départs à la
retraite.
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En rendant les immigrés
responsables.
2 « arguments ». Ils
coûteraient chers au pays et prendraient la place des chômeurs. Les immigrés
rapportent au contraire plus aux caisses de l’Etat et à la Sécurité sociale
qu’ils ne « coûtent ». Les 5 millions d’immigrés reversent 60
milliards d’€ en impôts, taxes et cotisations sociales chaque année. Si on met
en parallèle ce qu’ils perçoivent sous forme d’allocations et de prestations
(48 milliards d’€), on est bien à
un solde positif de 12 milliards par an. Quant à l’emploi, toutes les études
montrent que les immigrés ne prennent pas la place des français.
Majoritairement ils occupent les emplois
le moins qualifiés et les plus
précaires.
Alors, pour les élections législatives, pas d’erreur !
Ce n’est pas la famille Le Pen qui sera du côté
des classes populaires et du monde du travail.
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