Après beaucoup de contre temps, la réunion prévue a finalement
bien eu lieu, au local de campagne, aux Lilas. Co organisée par le Front des
luttes et les initiateurs de l’appel, elle s’est tenue avec la participation
de Pierre Laurent, Secrétaire national
du PCF, Martine Billard, Co
Présidente du Front de gauche, Francis Sitel, membre de la direction nationale
de la Gauche Unitaire (remplaçant Christian Piquet qui est venu nous saluer
sans pouvoir rester , campagne législative oblige), Marie George Buffet et Didier Le Reste pour le front des
luttes et les initiateurs de l’appel.
Période de
congés, date retenue tardivement, changement de lieu de dernière heure, les
quelques 200 participant-es ont montré par leur présence que cet appel de
syndicalistes reposait bien sur une attente forte.
Dans l’introduction,
nous nous sommes félicités
à la fois du nombre de signataires, on venait de dépasser les 1500, mais aussi de la diversité des appelants :
près d’une centaine de professions différentes et de toutes les organisations syndicales.
Dans la discussion, un des points soulignés par l’ensemble
des intervenants est l’implication particulièrement forte de syndicalistes dans cette campagne. Des prises de
position plus nettes que précédemment, l’appel à battre Sarkozy et la droite de
la CGT, de Solidaires ou d’autres
organisations syndicales comme le SNES, jusqu’aux engagements individuels, ce
phénomène marquant de la campagne ouvre des perspectives au-delà des élections.
D’abord en rappelant les exigences du mouvement social. Que
ce soit en termes de revendications incontournables, sur les salaires, l’emploi, la retraite à taux plein à 60
ans, le maintien et le
développement des services publics et des acquis sociaux, mais aussi de
nouveaux droits pour les salarié-es, presque toutes les prises de parole, de la
salle ou de la tribune ont rappelé que rien ne serait possible sans une
mobilisation forte du monde du travail. Quel que soit le futur Président de la
République, d’ores et déjà la
question est d’actualité.
Autre point largement développé, la nécessité de construire d’autres rapports entre le
politique et le syndical. En aucun cas liens de subordinations ou de pressions,
mais bien dans la complémentarité et le respect de l’indépendance des uns et
des autres. Le politique a besoin de l’analyse du syndical, le syndical ne peut
qu’être renforcé par une alternative politique crédible.
Cet engagement autour des valeurs portées par le Front de gauche,
la dynamique unitaire ouvrent aussi, et des interventions ont abordé ce
problème, d’autres perspectives
pour de nouvelles approches des évolutions à venir du syndicalisme français.
Car ce qui est important aujourd’hui c’est bien entendu,
dans l’immédiat, le score le plus élevé possible le 22 avril et de nombreux-ses
parlementaires en juin, mais aussi donner suite à cette dynamique. Poursuivre
et amplifier l’appel à signatures,
et ne pas s’en tenir à cette seule rencontre.
Guy Trésallet – Pascal Joly
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